Ces mythes de notre enfance auxquels nous avons tous cru

Le pouvoir des épinards

Les épinards, ce remède miracle. Je me revois devant mon assiette, le visage légèrement grimaçant, pendant que maman disait: «Mange, tu seras forte comme Popeye!» Il ne me restait plus qu’à m’exécuter, en nourrissant le secret espoir de devenir invincible comme ce célèbre héros. Je n’ai peut-être pas acquis de superpouvoirs, mais ce sentiment de satisfaction est resté. Il m’arrive encore de penser qu’une portion d’épinards me donne un petit coup de boost!

Le chewing-gum – l’éternel squatteur

«N’avale pas ton chewing-gum, il pourrait rester coincé dans ton ventre pendant sept ans!» J’avais entendu cette phrase si souvent que cette idée me paniquait chaque fois que j’en avalais un par mégarde. Dans mon imagination, ce petit intrus trouvait refuge dans mon ventre et s’y installait confortablement. Aujourd’hui, je sais que notre corps est assez intelligent et expulse tout simplement le chewing-gum. Sept ans? Plutôt sept heures... Ouf!

 «Loucher est dangereux!»

Quand je m’ennuyais, je m’amusais parfois à loucher. Cela ne durait jamais bien longtemps avant qu’une mise en garde ne survienne: «Attention, tes yeux vont rester comme ça!» Cela me faisait peur à chaque fois et je reprenais un regard normal. Aujourd’hui, je sais que les yeux reviennent à leur place. Mais à l’époque, je préférais ne pas tenter le diable.

Des yeux carrés comme la télé?

Mon émission de télé pour enfants préférée? «La cour de récré» de Disney! Mais avec des parents assez stricts sur la question, hors de question de passer des heures devant l’écran! Si je voulais prolonger le temps imparti, l’avertissement tombait aussitôt: «Attention, sinon tu auras les yeux carrés!» Il m’arrivait parfois de vérifier secrètement dans le miroir, et heureusement, mes yeux étaient toujours bel et bien ronds. De toute façon, regarder trop la télé n’est pas idéal, et croire à ce mythe n’était donc peut-être pas une si mauvaise idée.

Finir son assiette: le secret du beau temps

Un classique à table: il paraît que mon appétit influence la météo! Pour faire briller le soleil le lendemain, j’ai donc fini mon assiette bien sagement. Aujourd’hui, je sais que le temps fait ce qu’il veut. Mais maman était toujours fière de l’assiette vide et, d’une certaine manière, moi aussi.

Les carottes pour éviter les lunettes

Dès l’enfance, j’ai intégré le fait que les carottes étaient excellentes pour la vision. Elles se retrouvaient souvent dans mon assiette... et je les mangeais plus par devoir que par plaisir! Après tout, je voulais éviter les lunettes le plus longtemps possible. Cela a-t-il aidé? Probablement pas, car j’ai fini par en porter quand même! Mais les carottes font toujours partie de mon alimentation, non par peur d’une mauvaise vue, mais parce qu’à mes yeux, ce mythe a toujours une certaine résonance positive!

Cheveux mouillés = rhume?

«Ne sors surtout pas avec les cheveux mouillés, sinon tu vas tomber malade»! Combien de fois n’ai-je pas entendu cette phrase, quand j’étais pressée après la douche et que je n’avais pas la patience de me sécher les cheveux. Alors je mettais sagement mon bonnet, même s’il ne faisait pas si froid que ça dehors. Avec le temps, j’ai appris que les rhumes ne sont pas dus à l’air froid, mais aux virus. Et il faut bien dire que grelotter de froid n’est jamais très agréable, c’est pourquoi je continue aujourd’hui à enfiler mon bonnet, simplement parce que ça me paraît naturel.

Notre nez s’allonge-t-il vraiment lorsqu’on ment?

Qui ne connaît pas ce classique de la littérature pour enfants: Pinocchio? Quand il m’arrivait jadis de commettre un petit mensonge innocent, je touchais discrètement mon nez pour m’assurer qu’il n’avait pas grandi. Je me demandais malgré tout à quoi il ressemblerait, si, à chaque mensonge, il s’allongeait vraiment un peu plus. Heureusement, cela ne s’est jamais produit, car mon appréhension face au sort de Pinocchio me poussait à faire preuve de prudence!

La cigogne livreuse de bébés

L’histoire de la cigogne m’a toujours fait sourire quand j’étais petite. Je m’imaginais le grand oiseau virevoltant dans les airs avec son long bec, se posant tout doucement et déposant délicatement le bébé devant la porte d’entrée. Pour mes parents, c’était probablement la réponse la plus simple (et la plus mignonne) à la question de savoir d’où viennent les bébés.

Conclusion: grandir avec des croyances

Quand je repense à tous ces petits mythes qui ont bercé mon enfance, je ne peux m’empêcher de sourire. Beaucoup étaient délicieusement absurdes, d’autres revêtaient une intention éducative, et presque tous égayaient nos vies. Bien sûr, je connais désormais la vérité. Mais un soupçon de cette magie persiste tout de même.

Reconnais-tu certaines de ces croyances? Racontes-tu des histoires similaires à tes enfants? Ou bien en connais-tu d’autres qui t’accompagnent encore aujourd’hui?

(Source image de couverture: Adobe Stock | 283910475)