Chasse aux fantômes au château de Neu-Bechburg

Bien avant d’arriver à Oensingen (canton de Soleure), le château de Neu-Bechburg se dévoile, dominant les hauteurs environnantes. Ancienne demeure de baillis et de nobles, il accueille aujourd’hui des événements culturels et festifs. Ornée d’un parc romantique, la majestueuse bâtisse offre un cadre féerique et historique pour célébrer mariages, anniversaires ou fêtes d’entreprise.

Mais y passer la nuit? Mieux vaut s’abstenir. Car dès le crépuscule, le château devient le théâtre d’histoires effrayantes, du moins, si l’on en croit les bruits qui entourent ce lieu hanté.

Certains récits évoquent des couloirs grinçants, des pas sourds et des murmures furtifs. Mais ce n’est pas tout, les appareils électroniques semblent y perdre la tête: les téléphones n’ont plus de réseau et les lumières vacillent! Qui se cache derrière tout cela? Le célèbre chevalier brigand Kuoni!

Du chevalier au fantôme errant

L’histoire du château de Neu-Bechburg remonte à la fin du XIII^e siècle. Construit vers 1280 pour les seigneurs de Bechburg, il devint au XIV^e siècle la résidence d’un personnage redouté: le chevalier Kuoni. Ce dernier semait la terreur dans toute la région par ses pillages et sa brutalité.

Mais le destin ne tarda pas à frapper: le brigand contracta la peste noire, une maladie hautement contagieuse qui décima un tiers de la population européenne. Terrifiée par l’épidémie, la communauté locale prit une décision radicale: elle enferma le chevalier dans la maison du gardien du donjon, ne lui laissant qu’une étroite ouverture pour le nourrir et l’abreuver. C’est dans ce sombre cachot que Kuoni trouva une mort solitaire; son esprit n’en continue pas moins de hanter les couloirs du château.

Quand la technologie échoue et que la foudre s’en mêle

Plusieurs personnes, y compris la télévision suisse pendant ses tournages, ont déjà vécu des événements étranges au château de Neu-Bechburg, ayant souvent maille à partir avec l’âme tourmentée de Kuoni. C’est ainsi que lors d’un reportage pour «Schweiz aktuell», un ordinateur portable qui n’avait pas connu le moindre problème jusque-là s’est soudainement montré récalcitrant, cessant toute activité! En 2002, une équipe de la SRF voulut examiner le cachot de Kuoni avec des dispositifs à rayons X. Tout fonctionnait parfaitement à l’extérieur, mais ce ne fut pas le cas à l’intérieur du château, où même l’appareil de remplacement refusa obstinément de fonctionner.

Apparemment, quiconque dérange Kuoni semble s’attirer des ennuis! Dans les années 1980, des conservateur·rice·s l’ont appris à leurs dépens en tentant de percer le mystère de sa dernière demeure: alors qu’ils·elles essayaient d’accéder à sa cellule par le toit avec pioches et pelles, un violent orage éclata. Grêle, tonnerre et éclairs s’ensuivirent, l’un deux frappant directement le donjon. Simple coïncidence ou signe sans équivoque de Kuoni qui tient vraiment à ce qu’on le laisse en paix?

Chasse aux fantômes avec un appareil photo

Si même la télévision suisse est déstabilisée et que des éclairs frappent le donjon, qui oserait s’aventurer dans le royaume de l’esprit de Kuoni? Bien sûr, notre intrépide duo des réseaux sociaux!

Armées de curiosité, d’une caméra et, avouons-le, d’une petite dose de peur dans leurs bagages, Joy et Stephi partent à la recherche du fantôme de Kuoni. Ont-elles rencontré des phénomènes inexplicables ou même Kuoni en personne? Vous le découvrez dans la vidéo.

Source image de couverture: Andy Was Right