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Dix films d’horreur à (re)découvrir cet automne

17.10.2025

Brouillard, ténèbres, air glacial – c’est parfait. La saison des frissons est de retour. Voici dix films d’horreur pour accompagner tes soirées d’Halloween: cinq grands classiques et cinq pépites méconnues qui prouvent qu’on peut parfaitement provoquer l’effroi sans déverser des bains de sang.

Paranormal Activity (2007)

Pas besoin de 200 millions de dollars pour semer la panique – 15 000 suffisent. C’était précisément le budget de Paranormal Activity. Un film qui ne montre presque rien, et qui, pour cette raison même, a glacé le sang de millions de personnes. Une jeune femme, un jeune homme, une chambre à coucher, une caméra. Et voilà: l’un des films les plus terrifiants des vingt dernières années était né. Avec environ 193 millions de dollars de recettes, il est devenu l’un des plus rentables de l’histoire du cinéma. La raison est simple: le film joue avec notre imagination. L’horreur ne se déroule pas à l’écran, mais dans nos têtes. Certes, les suites n’ont jamais retrouvé cette intensité. Le premier opus reste l’original, l’authentique, ce petit «miracle» qui a tout déclenché. Un phénomène impossible à reproduire, mais toujours aussi fascinant à redécouvrir.

 

Conjuring: Les Dossiers Warren (2013)

Ce film a propulsé Ed et Lorraine Warren sur le devant de la scène: un couple de véritables chasseurs de fantômes qui parcourait les États-Unis pour enquêter sur d’authentiques affaires de hantise. Conjuring marque le point de départ d’un univers horrifique tentaculaire, qui s’étend de Annabelle à La Nonne.

Le réalisateur James Wan parvient à mêler le classique du film de maison hantée à une émotion d’une sincérité rare. La peur n’y est pas seulement une réaction au surnaturel: elle devient une force agissante, brute, sans filtres, qui fissure les certitudes des personnages entre deux sursauts. Wan humanise l’inhumain, jusqu’à amener la spectatrice ou le spectateur à se dire: «Moi aussi, je réagirais sans doute ainsi.» En priant, bien sûr, de ne jamais se retrouver piégé·e dans un univers à la James Wan.

 

La Nonne (2018)

Puisque l’on évoque La Nonne, impossible de ne pas l’ajouter à cette sélection. Non pas qu’il s’agisse du représentant le plus raffiné du genre, mais certaines scènes et surtout ses figures maléfiques continuent de hanter ma mémoire (sept ans après sa sortie!).

Prenons Valak, par exemple: ce démon adopte les traits d’une nonne, mais sa conduite a tout d’un blasphème. Et disons-le franchement, un seul film ne suffit pas à l’exorciser des écrans.

Valak est si redoutable qu’une inscription latine orne la lourde porte des catacombes du monastère qu’il hante: «Finit hic, Deo.» Lorsqu’une nonne demande: «Que signifie cette phrase?», un prêtre lui répond: «Cela veut dire: Dieu s’arrête ici.»

Je dois l’avouer, j’aimerais bien avoir cette maxime au-dessus de mon bureau. Elle résume parfaitement mon état d’esprit certains jours. Mais bon, c’est une autre histoire…

 

Insidious (2010–2025)

La saga Insidious est – disons-le franchement – une véritable montagne russe en matière de qualité. Mais elle demeure captivante, du premier au dernier volet.

Son concept repose sur un univers parallèle, «The Further», où se croisent âmes perdues, démons et cauchemars. Visuellement, sur le plan de l’atmosphère comme de la musique, l’ensemble fonctionne étonnamment bien.
En y regardant de plus près, on perçoit d’ailleurs des résonances avec les films Conjuring. Rien d’étonnant à cela: les deux films partagent le même réalisateur, James Wan, ainsi que le même acteur principal, Patrick Wilson.

 

L’Exorciste (1973)

Il y a des films qui vieillissent. Et puis, il y a L’Exorciste. Pionnier des films de possession démoniaque, ce chef-d’œuvre demeure un choc: brutal, intense, iconique. L’histoire de Regan, une fillette hantée par un démon, a bouleversé le public à sa sortie en 1973 et reste à ce jour l’un des films d’horreur les mieux mis en scène. Si L’Exorciste conserve une telle force, c’est qu’il ne se contente pas de montrer des démons «extérieurs», il explore aussi le combat intérieur entre foi et désespoir, entre la quête d’un secours divin et le doute de ces prêtres qui, comme Jésus sur la croix, s’interrogent: «Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné?»

 

Grave Encounters (2011)

Une petite équipe d’une émission télévisée consacrée à la chasse aux fantômes s’enferme pour une nuit dans un hôpital psychiatrique abandonné… avant de découvrir que les esprits ne se contentent pas de jouer les figurants. Grave Encounters s’inscrit dans la lignée des films d’horreur tournés comme des «faux documentaires» (found footage), un style popularisé par The Blair Witch Project. Il se distingue cependant par une mise en scène plus maîtrisée que nombre de ses imitateurs. Le film conjugue une tension claustrophobe à une intrigue qui s’enfonce peu à peu dans la folie. S’il n’a pas connu un large succès en salles, il reste un véritable bijou méconnu pour les amatrices et amateurs du genre. Malgré une bande-annonce qui peut sembler un peu «trash» au premier abord, l’angoisse s’installe et s’intensifie minute après minute. Grave Encounters mérite qu’on sorte de sa zone de confort en matière de films d’horreur.

 

Fog (1979)

John Carpenter a sans doute posé les bases du slasher avec Halloween, mais je dirais que c’est avec Fog qu’il a véritablement affirmé sa signature de cinéaste. Une petite ville côtière, un brouillard mystérieux, des marins fantômes revenus réclamer justice: une atmosphère à l’état pur, même si les effets spéciaux ont, bien sûr, un peu vieilli (après tout, Fog fêtera bientôt ses cinquante ans).

 

L’Enfant du diable (1980)

Après la mort tragique de sa famille, un musicien s’installe dans un vieux manoir isolé… où il découvre bientôt qu’il n’est pas seul. L’Enfant du diable n’est pas un film de frayeurs faciles, mais une œuvre pour celles et ceux qui aiment se laisser lentement happer par la peur. Une pièce rare du cinéma d’épouvante: subtile, mélancolique, traversée par une profonde tristesse et profondément troublante.

 

Session 9 (2001)

Une équipe de désamiantage intervient dans un asile psychiatrique à l’abandon. Ici, l’horreur ne provient pas de l’extérieur, mais des tréfonds de l’esprit humain. Session 9 est une immersion dans l’horreur psychologique à l’état pur: pas de monstres, pas d’effets spéciaux, seulement les abîmes de l’âme. Un chef-d’œuvre injustement sous-estimé, y compris par certain·e·s critiques qui, en dépit de leur expertise, n’en ont pas saisi la portée – preuve que les goûts, décidément, varient. Notons aussi que Session 9 se déroule essentiellement en plein jour et parvient pourtant à instiller une tension palpable. À l’équipe de production, chapeau bas: peu auraient su en faire autant.

 

Lake Mungo (2008)

En Australie, les membres d’une famille tentent de surmonter la mort de leur fille, qui pourtant, continue de se manifester: ombres sur les murs, souvenirs tenaces, murmures dans la nuit. Voici les ingrédients d’un faux documentaire plus réaliste qu’on ne le souhaiterait. Loin des codes traditionnels du film d’horreur, Lake Mungo est une œuvre d’épouvante discrète, à la progression lente, qui s’insinue peu à peu dans le cœur et n’en sort plus. Il se passe de sang, d’effets spéciaux et de sursauts calculés, pour toucher (pardonne-moi le pathos!) au plus profond de l’âme. C’est sans doute mon favori de cette sélection: non parce qu’il effraie le plus, au sens traditionnel du terme, mais parce qu’il émeut davantage. Car au fond, Lake Mungo ne parle pas des fantômes, mais de la perte, de la mémoire, et de ce qui demeure quand quelqu’un disparaît soudainement. En le regardant, on comprend que bien des histoires de fantômes ne sont, en réalité, que des récits de mélancolie: la nostalgie d’un «ailleurs», d’un lieu au-delà de notre portée et, peut-être, le désir obstiné qu’un lien subsiste, même après la mort.

Source image de couverture: ChatGPT

Johannes Hapig

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Journaliste un jour, journaliste toujours: en plus de mon travail stratégique au sein de l’équipe de direction élargie de Brack.Alltron, je n’ai pas perdu mon enthousiasme pour les sujets d’envergure et les récits captivants. Lorsque l’occasion et le temps se présentent, j’écris sur la transformation, le business, l’avenir et notre entreprise. Je suis par ailleurs ravi de pouvoir apporter de temps à autre ma contribution avec des articles à dimension culturelle. Ma passion pour Netflix, le cinéma, le théâtre et le temps bien trop long que je passe chaque jour sur TikTok m’aident dans cette démarche.

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