
La salle de classe de demain: entre craie, cloud et créativité
Tu te souviens du grincement de la craie, ce son perçant qui donnait la chair de poule? Il est devenu rare de nos jours. Bien qu’on trouve encore un tableau classique dans de nombreuses salles de classe, il est de plus en plus relégué en arrière-plan. Grands écrans, projecteurs et tableaux blancs interactifs ont pris le dessus. Quant au vieux téléviseur à tube cathodique placé sur un chariot, qu’on amenait le dernier jour de cours pour regarder un film, il s’est retiré il y a longtemps déjà. Les enfants d’aujourd’hui ne connaissent pas ces moments pleins d’émotions. D’autres possibilités stimulantes s’offrent toutefois à eux.
De la salle sombre à l’espace lumineux
Si l’on cherche des photos d’anciennes salles de classe sur Internet, on tombe surtout sur des images de pièces sombres, équipées de bancs en bois lourds, bien alignés. Tout devant, se trouvait le pupitre de la maîtresse ou du maître et, à côté, un tableau noir. L’ordre était primordial, et l’enseignement semblait surtout être frontal. Puis le rétroprojecteur a fait son apparition; cet appareil, presque magique, permettait de diffuser des documents sur un écran. Aujourd’hui, ces façons de procéder sont pratiquement dignes d’un musée.
Les salles de classe modernes sont généralement lumineuses, ouvertes et accueillantes. On y trouve de grandes fenêtres, des murs colorés, des meubles amovibles et des espaces de retrait confortables, tels que des canapés installés dans les couloirs. Les bancs des élèves ne sont plus disposés de manière aussi stricte et peuvent, si nécessaire, être regroupés. Il y a déjà un moment que le processus d’apprentissage ne se résume plus à «rester assis tranquillement et écouter»; il est devenu plus créatif, englobant mouvement, échange et outils numériques.
La numérisation donne le rythme
La numérisation représente peut-être le plus grand changement survenu ces dernières décennies. Les tablettes et les ordinateurs font désormais partie de l’équipement de base et y sont aussi pertinents que le cahier de maths de l’époque. Une connexion WiFi stable est devenue incontournable et les supports de cours sont de plus en plus stockés dans le cloud. Les enseignants mettent des exercices à disposition sur des plateformes et, une fois qu’ils les ont terminés, les élèves les y déposent en format numérique. La photocopieuse, synonyme en son temps de montagnes de papier, a été intégrée à un système plus intelligent, qui lui permet de recevoir des tâches directement depuis le cloud. Le papier, les crayons et les classeurs existent encore, bien sûr, mais ils ne sont plus prioritaires. Quant à la craie, on peut dire qu’elle a désormais un cousin digital.
En parallèle, on a toujours besoin des petits outils simples: marqueurs pour tableaux blancs, feuilles A4, post-its et bon vieux stylo. Ils ont toutefois été intégrés dans une infrastructure plus importante et efficace. Le cheni analogique de l’époque s’est mué en un mélange sophistiqué de tradition et de technologie.
Une créativité sans limites
Auparavant, les projets créatifs étaient généralement réalisés sur du papier cartonné, avec de la colle et l’inévitable paire de ciseaux aux lames émoussées. De nos jours, les outils numériques nous offrent des possibilités inédites. Les élèves établissent des modèles 3D, découpent des feuilles avec des appareils prévus à cet effet ou combinent des présentations virtuelles avec du matériel de bricolage classique. Le travail manuel n’a donc pas disparu; au contraire, il a été complété, étoffé et a pris de nouvelles dimensions grâce à des solutions high-tech. Là où l’on suspendait des collages réalisés avec des pages de journal, on trouve désormais des œuvres d’art multimédia.
Les salles de classe sont ainsi à la fois des ateliers et des studios numériques. Des idées y naissent, sont testées, abandonnées, puis reconstituées. Ces espaces respirent la créativité... et parfois, on y voit encore des traces de craie.
Un partenaire silencieux et discret
Bien que toutes ces évolutions favorisent l’inspiration, elles engendrent aussi de nouveaux défis. Il faut acheter du matériel, mettre à disposition la technologie nécessaire et surveiller les budgets. Les enseignants doivent jongler entre la préparation de leurs cours, les projets et l’administratif. Pour ce faire, un partenaire fiable est indispensable. Qu’il s’agisse de papier pour la photocopieuse, de systèmes d’impression efficaces ou d’appareils spéciaux comme les imprimantes 3D et les traceurs de découpe, tout doit être disponible lorsqu’on en a besoin. L’objectif ici est de ne pas avoir à se préoccuper des chaînes de livraison ou des pénuries de matériel, mais de se concentrer sur l’essentiel: l’enseignement.
Zoom sur l’avenir
À quoi ressemblera la salle de classe du futur? Elle sera certainement encore plus numérique et flexible. Peut-être que les enfants ne s’assoiront plus seulement à leur bureau, mais navigueront entre différents espaces d’apprentissage, où les mondes réel et virtuel pourront être explorés grâce à une paire de lunettes VR ou à d’autres dispositifs. L’intelligence artificielle pourrait personnaliser des exercices ou répondre à des questions spontanées. Mais aussi cruciale que soit la technologie, et bien qu’elle soit un vecteur indiscutable de changement, ce sont les enseignants et les élèves qui sont les véritables créateurs. Les salles de classe sont des lieux de rencontre, où l’on apprend, rit, discute et réfléchit ensemble.
Dans l’avenir, elles n’afficheront pas seulement un aspect futuriste, elles seront organisées de façon moderne. On y alliera outils sophistiqués et travaux manuels, solutions numériques et matériel de bricolage, ainsi qu’efficacité et liberté. Mais, surtout, on évoluera dans un espace propice à la réflexion, à l’expérimentation et à la croissance.
Et, qui sait, peut-être y trouvera-t-on encore un petit morceau de craie, souvenir d’une époque où le grincement de cette dernière contre le tableau provoquait de véritables frissons.
Source image de couverture: Source: Unsplash | Getty Images
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Le premier mot que j’ai prononcé était «ballon». Aujourd’hui encore, presque tout dans ma vie tourne autour du football. D’ailleurs, quand je ne me trouve pas moi-même sur le terrain, j’évoque les dernières infos concernant les championnats suisses et étrangers et je partage mes réflexions sur la Brack Super League. Mais ma passion pour l’écriture va au-delà de ça... Qu’il s’agisse de sport, de société ou de culture, j’écris, parce que selon moi, la langue est plus qu’un simple moyen d’arriver à ses fins. Elle est aussi un outil, un loisir et un refuge.
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