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Maisons intelligentes: ces visions qui sont devenues réalité

24.09.2025

Dans les années 80, on rêvait du robot domestique; dans les années 90, du réfrigérateur qui commande automatiquement du lait; et dans les années 2000, de connecter chaque appareil à Internet. Aujourd’hui, en 2025, certaines de ces idées sont devenues réalité, tandis que d’autres semblent tout droit sorties de vieux spots publicitaires un peu décalés. Offrons-nous un retour vers le futur et jetons un œil aux visions les plus audacieuses des dernières décennies pour découvrir celles qui ont révolutionné notre quotidien.

Hollywood: berceau de la maison connectée

Le concept de maison intelligente ne date pas d’hier, loin de là! Nous nourrissons depuis longtemps le rêve d’habitations qui pensent et agissent de manière autonome dans le but de nous simplifier la vie. La culture pop et la science-fiction ont continué à alimenter notre imagination: qui se souvient du film Disney «Smart House» sorti en 1999? Le foyer intelligent en apparence parfait s’y métamorphose en une figure parentale de substitution intrusive; aide précieuse dans un premier temps, le système devient ensuite de plus en plus oppressant. 

Le film d’horreur de science-fiction «Génération Proteus» (1977) en dresse un tableau encore plus sombre. Dans celui-ci, un scientifique met au point un ordinateur hautement intelligent qui finit par prendre le contrôle de tout, y compris des systèmes automatisés de la maison. Un scénario qui fait écho aux débats actuels sur les dérives de l’IA et les dysfonctionnements en matière de domotique. 

Le robot domestique

Il était considéré comme le symbole futuriste ultime: le robot domestique. Les premiers androïdes sont apparus dès 1927, dans le film «Metropolis». Dans les années 60, des séries comme «Les Jetson» ont fait rêver de machines qui obéissent aux ordres, réfléchissent, font la conversation et s’occupent de la cuisine et du ménage. Dans les années 80 et 90, l’imagination a continué de s’emballer avec les robots ASIMO de Honda et QRIO de Sony, capables de marcher, de serrer la main et d’interagir. À l’époque, on était convaincu d’une chose: dans 20 ans au plus tard, chaque foyer possèdera son propre robot domestique en smoking. 

Mais la réalité est tout autre. Bien que nous en soyons plus proches que jamais sur le plan technologique, les domestiques robotisées n’ont pas encore envahi nos intérieurs. Au lieu de cela, des assistants spécialistes dans leur domaine prennent en charge quelques tâches du quotidien: des aspirateurs intelligents et autonomes comme Roomba, des robots tondeuses qui coupent la pelouse, ou des robots de service qui apportent une bouteille d’eau aux client·e·s directement dans leur chambre d’hôtel. Les robots humanoïdes, quant à eux, se heurtent encore à trois obstacles majeurs: ils sont chers, ils manquent de motricité fine et ils sont concurrencés par les appareils spécialisés, en mesure d’accomplir de nombreuses tâches quotidiennes plus rapidement, à moindre coût et de manière plus fiable. Aujourd’hui, des entreprises comme Tesla (avec Optimus) ou Boston Dynamics (avec Atlas) planchent sur des humanoïdes capables de marcher, de courir ou de soulever des charges de manière de plus en plus fluide. Agility Robotics propose également des robots qui travaillent aux côtés des employé·e·s dans les usines. Bref, le majordome avec son smoking et son petit plateau à ton service dans ta propre maison, ce n’est pas encore pour tout de suite... 

Le réfrigérateur qui se réapprovisionne automatiquement

Les années 90 ont marqué l’âge d’or du réfrigérateur connecté, un appareil équipé de capteurs ou de caméras, capable de gérer des tâches comme le suivi des stocks alimentaires et la commande automatique de produits. Sur les salons, les réfrigérateurs intelligents étaient considérés comme révolutionnaires – avec des écrans, une connexion Internet et une liste de courses disponible sur simple pression d’un bouton. Le premier dispositif du genre, baptisé «Internet Digital DIOS», a été lancé en 2000 par la marque LG. 

Les frigos intelligents existent encore de nos jours. Ils gèrent les listes de courses, affichent des recettes et il est même possible d’en vérifier le contenu via la caméra intégrée. Et s’ils sont connectés aux services appropriés, ils pourraient, en théorie, aussi être en mesure de commander des denrées alimentaires de manière autonome. Samsung travaille par exemple avec l’entreprise américaine «Instacart» pour les réapprovisionnements automatiques aux États-Unis et au Canada. Cependant, la plupart des individus utilisent la caméra pour vérifier s’il leur reste des œufs lorsqu’ils sont en train de faire leurs courses. Un projet avorté, donc. 

Une maison entièrement connectée

Imagine: tu appuies sur un bouton et la maison entière s’anime; le chauffage se met en route, les stores descendent, la lumière diminue et le café se fait tout seul. Les futurologues des années 80 et 90 avaient déjà en tête l’image de la maison intelligente parfaitement connectée. Avec l’avènement de l’Internet des objets (IoT), ce concept est devenu plus tangible que jamais dans les années 2000. 

Bien que de nombreux composants tels que les ampoules intelligentes, les systèmes de contrôle du chauffage, les prises électriques, les robots aspirateurs et les assistants vocaux soient disponibles, la «maison entièrement connectée», dans laquelle tous ces éléments fonctionnent en parfaite harmonie, n’existe que très rarement. Pourquoi? En raison des coûts élevés, de la complexité et, parfois, du manque d’utilité. 

De Star Trek à Alexa

De la fin des années 80 au début des années 2000, la tendance était aux maisons parlantes dans les films et les expositions futuristes. L’idée? Ta maison discute avec toi, te rappelle tes rendez-vous, t’avertit en cas de pluie et te suggère des recettes. En d’autres termes, un colocataire électronique toujours là pour t’assister, et bien plus chaleureux qu’un simple ordinateur. Si tu as vu «Star Trek: The Next Generation», tu te souviens peut-être du système LCARS (Library Computer Access and Retrieval System). L’équipage pilotait le vaisseau spatial et contrôlait le système informatique par la voix, sans clavier ni souris – une approche révolutionnaire à l’époque! Il suffisait de parler, et la technologie faisait tout ce qu’on voulait! Ce concept est également populaire dans l’univers Marvel, notamment avec J.A.R.V.I.S., l’assistant personnel de Tony Stark. En plus d’exécuter les ordres, il réfléchit, prodigue des conseils et possède presque une personnalité – une utopie étonnamment proche de ce que promettent nos systèmes actuels. Les assistants virtuels tels qu’Alexa, Siri ou Google Assistant fonctionnent selon un principe similaire; ils réagissent aux commandes vocales, répondent aux questions, lancent la musique, contrôlent l’éclairage et créent des listes de courses. Dans de nombreux foyers, ils font aujourd’hui partie des meubles, à l’instar du grille-pain. Leur force réside dans leur simplicité: plus besoin d’effectuer des recherches, ni d’appuyer sur des interrupteurs! 

La voie vers une maison interactive est donc bien tracée. Il faudra cependant peut-être encore un peu de temps avant que nous ne disposions d’un véritable système LCARS dans notre salon. Mais soyons francs: le simple fait de voir nos luminaires obéir à nos ordres dictés oralement est déjà assez futuriste. 

Les données biométriques comme clé de maison

Clés égarées, code oublié, badge dans le mauvais portefeuille... Ça te parle? De nombreux films et livres avaient déjà flairé la solution depuis longtemps: il suffit de procéder à une reconnaissance vocale ou de l’iris pour que les portes s’ouvrent aussitôt. Un concept futuriste, sophistiqué... et surtout: bye bye les clés! 

Aujourd’hui, une telle solution n’a plus rien d’avant-gardiste. Les systèmes d’accès biométriques existent depuis longtemps: scanners d’empreintes digitales sur les portes d’entrée, reconnaissance faciale sur les serrures intelligentes ou encore outils de reconnaissance vocale. Leur atout principal? Les données biométriques sont uniques et difficiles à falsifier, ce qui les rend plus sûres que les clés classiques ou les codes PIN. Bien entendu, cela suscite également des débats. Voulons-nous vraiment que la porte d’entrée enregistre nos données? Et que se passe-t-il si le scanner d’empreintes digitales ne fonctionne pas parce que nos doigts sont froids? Force est tout de même de constater que les systèmes biométriques envahissent de plus en plus notre quotidien – que ce soit dans le secteur bancaire, médical ou même dans nos propres logements. Et, très honnêtement, la perspective de ne plus jamais perdre ses clés est plutôt tentante! 😉 

La création de nouveaux mondes

Déjà dans les années 30, l’idée de mondes virtuels apparaissait dans des récits tels que «Les lunettes de Pygmalion» de Stanley Weinbaum: un professeur invente des lunettes qui offrent à la personne qui les porte une réalité artificielle complète, englobant la vue, l’ouïe, le goût, l’odorat et le toucher. Des décennies plus tard, ce concept est devenu très célèbre grâce à la série Star Trek et à son légendaire «holodeck», une salle dans laquelle les membres de l’équipage du vaisseau pouvaient vivre tout ce qu’ils imaginaient. Les simulations paraissaient si réalistes que la frontière entre l’imaginaire et le réel s’estompait. 

Aujourd’hui, avec nos casques de réalité virtuelle et nos manettes, nous nous rapprochons considérablement de ce concept. Des dispositifs tels que Meta Quest, HTC Vive ou PlayStation VR nous immergent totalement au cœur de l’action. Bien que le gaming soit le domaine d’application le plus évident, il est loin d’être le seul. Les étudiant·e·s en médecine se servent de la réalité virtuelle pour s’exercer aux procédures opératoires, les pompiers pour s’entraîner à des situations trop risquées dans la réalité, et les écoles pour permettre aux élèves de découvrir le Grand Canyon. La RV s’invite également dans notre salon pour le transformer en salle de sport virtuelle ou encore en salle de cinéma ou de concert immersive. Grâce à la technologie, le divertissement se rapproche de plus en plus de ce que la science-fiction promettait jadis. Cependant, l’illusion n’est pas tout à fait complète: près de 100 ans après la vision de Weinbaum, l’odorat, le goût et le toucher au sens propre manquent encore à l’appel. Mais la voie est déjà toute tracée... 

 

Reality check: où en sommes-nous en 2025?

 

De nombreuses visions sont devenues réalité, mais pas toujours comme on l’avait imaginé. Aujourd’hui, nous disposons de plusieurs technologies qui nous facilitent le quotidien sans pour autant vivre dans un film de science-fiction. Si nous voulons rendre notre domicile plus intelligent, nous avons ce qu’il faut à disposition: frigo entièrement connecté, machine à café parlante ou éclairage contrôlé par une application – la maison intelligente n’appartient plus au futur. C’est le présent. Il manque juste le domestique en smoking... 

Source image de couverture: Unsplash | benceboros 

Nadine Zumsteg

Marketing Manager Editorial Content

Avec ma bucket list d'enfance, j'explore régulièrement de nouveaux lieux, villes ou pays et j'apprécie de découvrir les multiples facettes de l'Europe. Outre mes aventures au loin, la littérature est ma grande passion et j'aime me plonger dans des histoires et des univers captivants. Quand je ne suis pas en voyage, on me trouve en train de goûter avec grand plaisir aux nouveaux spots de brunch dans ma région.

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Entre science-fiction et réalité

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