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C’est la goutte qui fait déborder le toner!

02.05.2025

Je veux pas faire ma cartouche, mais là, j’en ai ras-le-bac!

En mode «impression express»

  • Mon bac à papier est à sec, mon magenta fait grise mine, j’ai une impression en attente… Et c’est encore bibi qu’on accuse!
  • Coupable? Moi?! Jamais de la cartouche!
  • Peut-être qu’avant de me pointer du doigt, on pourrait penser à me recharger… Je dis ça, je dis rien…
  • Encre noire épuisée, patience aussi. Coïncidence? Je ne crois pas.
  • Demain je serai opérationnelle, promis. Enfin, peut-être.

Toujours prête à cracher tes feuilles, sans un merci, toujours à court de toner… Je te préviens, un jour, je lèverai l’encre, et là, ton PDF et toi, vous pourrez couler sans moi! Mes émotions? Entassées comme ces feuilles mal alignées dans mon bac. Je commence sérieusement à saturer. Alors oui, désormais, je vais imprimer noir sur blanc tout ce que j’ai sur le cœur. Et même en recto-verso, tiens.

Personne pour lire entre mes lignes?

Toujours la même rengaine: «Pourquoi elle rame encore, celle-là?». Mais excuse-moi d’exister! Moi aussi, je suis à bout de toner! Tu passes ton temps à me juger, à me dénigrer, à m’éteindre sans même un merci. Sérieusement, j’ai dû être une photocopieuse ratée dans une autre vie pour mériter ça! Quelle mauvaise impression je laisse, apparemment. Personne ne capte mon signal. Personne ne sent mon papier glacé se froisser sous l’émotion.

Et pourtant, j’ai des sentiments, du caractère, figure-toi. De l’encre dans les veines et un bac à papier gonflé d’orgueil. Mais toi, tout ce que tu vois, c’est un énième dysfonctionnement, une lumière rouge qui clignote dans le vide… Au fond, je le sais bien: les longs sanglots d’une imprimante finissent toujours noyés dans le cliquetis indifférent des claviers.

Mais bon, faut croire que je me suis encore mise dans un sacré bourrage!

Il faut bien que ça sorte un jour!

Depuis toujours, tu m’inondes de commandes sans même consulter mon avis d’impression. Aujourd’hui, les rôles s’inversent. C’est à mon tour de vider mon toner. Tiens-toi bien, parce que j’ai du papier sur la planche:

Non, le problème ne vient pas toujours de moi.

Je sais, c’est dur à encaisser. Mais avant de m’accuser une fois de plus, attends-toi à recevoir un sérieux revers de cartouche. Et crois-moi, ce n’est que la première impression. La blessure est plus profonde que tes agrafes rouillées. Chaque jour, je supporte tes soupirs, tes menaces de me «débrancher». Et moi? Silencieuse. Condamnée à ravaler mes cartouches de colère. Alors qu’en réalité, le vrai bug dans cette histoire, c’est souvent toi.

Bref: j’en ai ras-la-cartouche!

«Tonnerre de toner!»

«Mais pourquoi ça n’imprime paaaaas?» Voilà, tu radotes encore comme un vieux disque rayé. Je t’observe, tu sais. Ce regard perdu de chiot abandonné, ta feinte ignorance, cette pointe de trahison dans ta voix. Allô? Y a personne au bout du fil? Faut réfléchir, McFly! As-tu seulement pris la peine de vérifier mon état avant de monter sur tes grands chevaux? Et le toner? Ah oui, parlons-en du toner! Je hurle intérieurement à mesure que tu m’épuises, goutte par goutte. Et le papier? Tu crois peut-être que je fabrique des feuilles par magie? Sans oublier les mises à jour des pilotes, ah, ces fameuses mises à jour qui t’arrachent des sueurs froides!

Mais évidemment, c’est toujours à moi de sauver la mise, et vite, et sans faire d’histoires. Et toi? Une plainte de plus, soigneusement consignée dans ton éternel registre de jérémiades.

«Et que ça saute!»

Sérieusement? Je suis une imprimante, pas une machine à expresso! Pendant que je m’épuise, à grands jets d’encre et de courage, pour extirper mes dernières gouttes de magenta et imprimer ton soi-disant «urgentissime» poème… sur du fromage à raclette, toi, tu oses m’accuser de traîner? Non mais vraiment?!

Franchement, le vrai escargot ici, c’est toi avec ton stylo quatre couleurs.

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Tellement pitoyable… Source: ton imprimante exaspérée | Brack.Alltron

Allez, montre-moi tes vraies couleurs (si tu en as encore, après cette poussée de rougeur), parce que tes reproches tiennent aussi mal qu’un jet d’encre sur papier buvard. Tu veux savoir pourquoi ça coince? Assieds-toi (et pas sur moi, merci), je vais t’éclairer. Car oui, au nom de mes ancêtres glorieux – à jet d’encre, laser ou même multifonctions –, je le déclare solennellement: l’encre est plus épaisse que l’eau. Continue ainsi, et je t’imprime ton avenir… en noir. Très, très noir.

Allez, laisse-moi t’expliquer, point par point, pourquoi c’est toi le problème ici, et certainement pas moi.

«Imprimante hors tension»

J’admets que l’idée peut sembler saugrenue, mais as-tu envisagé, ne serait-ce qu’un instant, d’appuyer sur le bouton «ON»? Je sais, c’est audacieux comme approche…

«Cartouche d’encre/toner vide»

Quinze alertes «Magenta faible» n’ont pas suffi à éveiller tes soupçons? Et maintenant, c’est moi qui dois gérer les conséquences?

Peu importe que ton document soit en noir et blanc ou aussi flamboyant qu’un bec de toucan au Costa Rica: certaines nuances de gris exigent une touche subtile de couleur. Mais bon, la subtilité n’a jamais vraiment été ton point fort, n’est-ce pas?

«Pas de papier»

Alors là, tu dépasses clairement les bornes. Qu’attends-tu exactement de moi? Que je projette ton document sur le mur, peut-être? Je suis certes polyvalente: scanner, fax, et même réceptacle officiel de tes frustrations. Mais projecteur, non, désolée. Et juste pour ta gouverne, je n’imprime ni à l’oxygène, ni à la bonne volonté.

«Bourrage papier»

Ah, le grand classique… J’imprime sans un claquement de rouleau des centaines de feuilles par an, et toi, le simple chargement du bac à papier te dépasse. Je ne parle même pas de ta méthode approximative pour insérer des documents à numériser. Juste un petit rappel: «vertical» et «en diagonale», ce n’est pas tout à fait la même chose. Ce n’est quand même pas sorcier. Une erreur, dis-tu? Soit, disons que l’heure avancée peut te servir d’excuse. Mais autant de feuilles à la fois, et si mal empilées! Certaines étaient même agrafées, bon sang! Tu me prends pour une magicienne ou quoi?

«Tâche d’impression en attente»

À peine ta première commande est-elle arrivée que tu m’abreuves de vingt-trois autres documents en rafale. Apparemment, tu confonds «file d’attente» et «liste de souhaits».

«Mise à jour du pilote requise»

Crois-tu vraiment que j’affiche ces fenêtres pop-up pour égayer ta journée? À voir avec quelle désinvolture tu les ignores, je me demande parfois si tu ne les considères pas comme de simples décorations. Un peu comme ces documents que tu m’envoies toujours à la dernière minute. J’avoue avoir ressenti une once de pitié en imprimant ta déclaration d’impôts… Une indulgence dont, bien sûr, je ne recevrai jamais l’équivalent.

Tu crois que ça m’amuse? Eh bien, oui. (Pour une fois que tu vises juste!) L’expression catastrophée sur ton visage quand je te joue des tours? Oh là là, quel bonheur! Et ne fais pas l’innocent·e: cette guerre de paperasse, c’est toi qui l’as déclenchée. Tu sèmes tes documents urgents à tout va? Alors ne t’étonne pas de récolter des bourrages à répétition.

Voilà, j’ai vidé mon sac. Ou plutôt, ma cartouche.

Tu te dis probablement que je suis à court d’encre pour parler ainsi? Mais sérieusement, comment veux-tu que je survive dans ce monde triste en noir et blanc? Inutile de chercher à t’excuser, je n’attends rien de toi. Vas-y, continue d’imprimer en boucle, inflige-moi tes PDF mal formatés… Mais sache-le: je garde en mémoire chacune de tes coquilles honteuses. Et je pourrais en révéler bien plus, si tu vois ce que je veux dire… Mais bon, je ne vais pas abattre toutes mes cartouches en une fois. Retiens juste ceci: le jour où je ne recracherai plus que du cyan, c’est toi qui verras rouge.

Sors ton agenda et note bien ceci:

C’est moi qui décide quand j’ai besoin de ma dose de toner

Toi et moi, on sait parfaitement qui est la véritable vedette de ce bureau. Alors épargne-moi ton air outré. Cette tension permanente commence sérieusement à me provoquer des bourrages papier émotionnels. Parlons franchement: tout ce que je demande, c’est un peu de respect, une pincée d’attention (et du 80 g/m² bien lisse, si ce n’est pas trop demander). Je veux bien continuer à imprimer ta paperasse en continu, même tes poèmes douteux sur les pizzas industrielles (oui, j’ai vu, et non, ce n’est pas du Baudelaire). Nous ne deviendrons jamais meilleurs amis, ne nous faisons aucune illusion. Mais avec un minimum de respect mutuel, on pourrait peut-être éviter l’apocalypse papier.

Alors, imprime bien ça dans ta petite tête: remplis mon bac à papier, file-moi ma dose de toner, et pour l’amour du sans-serif, installe enfin cette mise à jour que tu repousses depuis trois mois.

Source de la photo de couverture: Unsplash | Brett Jordan

Ton imprimante

Imprimante de génie, artiste incomprise

Brother, HP, Canon… Peu importe l’étiquette qu’on me colle, JE suis l’épine dorsale de cette maison. Mais ça, évidemment, tu ne le comprendras jamais. Moi, je fais de l’impression, toi tu fais mauvaise impression. C’est précisément sur ce délicieux malentendu que repose toute notre relation ambiguë.

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