
Heure d’été, heure d’hiver ou quand le dimanche change de rythme
Le 26 octobre 2025, il faudra à nouveau reculer ses horloges. À 3 h, il sera en fait 2 h. Chacune et chacun disposera donc de 60 minutes supplémentaires pour faire la grasse matinée, lire ou simplement s’émerveiller des chamboulements que peut provoquer un événement somme toute mineur.
Deux fois par an, nous avançons ou reculons religieusement nos montres ou nos horloges. Et systématiquement, c’est un sentiment légèrement décalé qui s’installe, comme si la journée ne se déroulait pas comme elle le devrait. Et bien que ce rituel – qui nous fait perdre puis gagner une heure – existe depuis plusieurs décennies, le dimanche qui le suit a toujours une saveur différente.
Une idée venue du passé
L’heure d’été trouve son origine dans la volonté d’économiser l’énergie en profitant plus longtemps de la lumière du jour. Un argument tout à fait logique à l’époque des ampoules électriques. À l’heure actuelle, cette mesure peine à se justifier, car les lampes LED nécessitent beaucoup moins de courant que leurs homologues à incandescence et halogènes. Récemment interdites à la vente, celles-ci disparaissent d’ailleurs progressivement des marchés européens. Les modalités de consommation elles-mêmes ont évolué. De fait, l’électricité alimente en grande partie des appareils qui n’ont pas de rapport particulier avec la lumière du jour, comme les ordinateurs, les téléviseurs ou les dispositifs électroménagers. L’objectif initial lié à l’introduction de l’heure d’été a ainsi perdu beaucoup de son importance. Notre quotidien a, lui aussi, subi de profondes mutations avec la généralisation du télétravail et des horaires flexibles permettant d’adapter sa routine à la lumière naturelle. Le changement d’heure n’a donc plus guère de supporters et pourtant, même si son abolition est régulièrement discutée (y compris au niveau européen), il reste en vigueur. Ainsi, tant qu’une solution uniforme n’aura pas été trouvée, nous devrons continuer à nous plier à cette routine.
Le savais-tu?
La Suisse n’a introduit l’heure d’été qu’en 1981, soit environ 60 ans après qu’elle ait été testée pour la première fois en Allemagne et en Autriche. Quatre décennies plus tard, alors que les partisan·ne·s·de l’abolition du changement d’heure sont légion, des discussions sont menées, mais rien ne semble bouger...
Une histoire d’horloge interne
Une heure de plus ou de moins peut sembler insignifiante, mais ton corps ressentira la différence. En effet, le chronotype, c’est-à-dire ton horloge interne, est très sensible aux changements. L’heure «récupérée» en automne est donc rarement perçue comme un cadeau.
Le rythme du sommeil est perturbé, la fatigue persiste et la bonne humeur tarde à revenir: les enfants, les personnes âgées ou travaillant en équipe notamment constatent à quel point il est difficile de retrouver ses marques avec une heure en plus ou en moins. Sans vouloir parler de décalage horaire, les effets secondaires sont similaires.
Conseils pour une transition en douceur
Quelques astuces existent pour mieux te préparer au changement d’heure.
- Adapter progressivement ton rythme: quelques jours avant le passage fatidique, va te coucher un peu plus tard le soir et règle ton réveil en conséquence le matin. L’impact est certes minime, mais ton corps t’en sera reconnaissant.
- Utiliser la lumière de manière ciblée: profite de chaque minute de lumière du jour en automne – en t’installant devant une fenêtre ou en sortant brièvement dès l’aube. Une promenade matinale peut avoir plus d’effet que tu ne le penses.
- Organise tranquillement ton dimanche: si ta journée te donne une impression inhabituelle, ralentis le rythme. Moins de rendez-vous = plus de temps pour la convivialité.
- Fais place à la chaleur et à la détente: le soir, un bain chaud, une tisane ou un bon livre peuvent aider à passer la nuit dans les meilleures conditions.
- N’oublie pas de bouger: le grand air et un peu d’activité stimulent la circulation – surtout lorsqu’il fait plus frais dehors.
- Reste serein·e: le stress est inutile. Ne cherche pas à «rattraper» le sommeil de façon obsessionnelle et ne t’énerve pas à cause du changement d’heure.
Un rituel entre deux chapitres
Le changement d’heure peut t’évoquer une tradition dépassée, mais il marque bien plus qu’une simple intervention technique dans ta routine quotidienne. Il s’agit réellement d’un passage: de l’été à l’hiver, de la lumière à l’obscurité, de la légèreté à la lenteur de la saison froide, et inversement. C’est peut-être pour cela que ce rituel semble incongru, il rappelle sans équivoque que quelque chose est en train de changer, et que tu dois faire avec, bon gré mal gré.
Tu peux aussi le prendre comme une opportunité de faire une pause, de respirer profondément et de commencer le dimanche à ton aise. L’horloge recule certes, mais rien ne nous oblige à courir après le temps.
Source image de couverture: Unsplash| Esra Korkmaz
Marketing Manager Editorial Content
Passionnée d’activités créatives, de voyages et de photographie, toujours motivée à élargir mes connaissances, je suis avide de découvertes. C’est quand je peux donner libre cours à ma créativité que je me sens le mieux. Lorsque je ne suis pas en train d’explorer le monde, d’immortaliser des moments particuliers ou de nourrir ma curiosité, j’adore profiter de la nature, me détendre dans des cafés chaleureux ou laisser mon côté artistique s’exprimer en peignant ma prochaine œuvre à l’acrylique.
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