
Mon combat contre les escargots et les limaces de mon jardin
Jardiner est un plaisir sans pareil – du moins, jusqu’à ce que de petites créatures visqueuses viennent tout compromettre. Les limaces et les escargots ont mis à l’épreuve ma patience… et mes plantations. Mais qu’est-ce qui fonctionne réellement contre ces invités indésirables? J’ai décidé de le découvrir.
Cultiver son potager, récolter ses propres légumes, les savourer… l’image est idyllique, n’est-ce pas? C’est tout à fait ce que je pensais. Jusqu’à l’arrivée des escargots et des limaces.
Au début, je faisais preuve de tolérance: «Après tout, c’est la nature. Ils ont bien droit à quelques feuilles.» Mais lorsque ma belle laitue croquante s’est retrouvée réduite à un misérable trognon, j’ai compris qu’il était temps de passer à l’offensive.
C’est ainsi qu’a débuté ma lutte acharnée contre ces hôtes gluants. Mais quelle stratégie adopter pour l’emporter?
Essai no1: la dissuasion
J’ai choisi de commencer en douceur, misant d’abord sur la dissuasion. D’après mes recherches, les escargots et les limaces détestent les surfaces rugueuses. Logique, me direz-vous: qui aime ramper pieds nus sur du papier de verre?
La sciure, la poudre de pierre, la cendre de bois ou le sable sont censés constituer des barrières efficaces. J’ai donc tracé de petits cercles de sable autour de mes plants. Mon potager avait des allures de jardin zen un peu bancal, mais qu’importe: la première nuit fut une réussite. Pas de trace baveuse, pas une feuille mâchonnée. Je me sentais déjà victorieuse de cette première bataille… jusqu’à l’arrivée de la pluie. Ma précieuse barrière s’est dissoute, et limaces et escargots ont défilé en grande pompe vers le buffet de salades 🥲.
Essai no2: l’avenir appartient à celles et ceux qui se lèvent tôt
Ces intrus étant surtout actifs la nuit, les blogs de jardinage recommandent d’arroser tôt le matin. En effet, le sol reste humide plus longtemps le soir, ce qui fait le bonheur des gastéropodes. Seul hic: je ne suis pas du matin. Traverser le jardin à moitié endormie, arrosoir à la main, avant de partir au travail? Une vraie scène de film d’horreur. Sans surprise, cette manche revient aux escargots… et à leurs acolytes les limaces.
Essai no3: la caféine
Au fil de mes recherches, j’ai découvert un autre remède maison prometteur: le marc de café. La caféine qu’il renferme serait, paraît-il, un véritable poison pour le système nerveux des limaces et des escargots. À faible dose, elle les découragerait de grignoter; à dose plus élevée, elle pourrait même les éliminer.
Je connaissais déjà le marc de café, mais surtout comme répulsif à chats. Son odeur est censée les faire fuir. Pourtant, cela n’a pas suffi à dissuader le chat de mon voisin, qui a choisi de venir faire ses besoins juste à côté de mes radis presque mûrs. Un point pour les limaces… et pour le chat. Moi, je suis restée bredouille.
Essai no4: Hasta la vista, baby
La méthode douce a échoué, il est temps de passer à la vitesse supérieure. Place à l’artillerie lourde.
Le piège à bière
Un grand classique pour capturer les limaces et les escargots: enterrer un verre ou un gobelet à moitié rempli de bière. L’odeur les attire irrésistiblement, ils tombent dans le piège et s’y noient. Attention toutefois: cette technique est si efficace qu’elle risque d’attirer également les hôtes des jardins voisins. Résultat: ta stratégie défensive pourrait bien se retourner contre toi. Prendre un tel risque pour quelques mollusques noyés? Non, merci.
Les granulés anti-limaces et anti-escargots
Autre méthode éprouvée: les granulés anti-limaces et anti-escargots. Je privilégie la version bio, à base de phosphate ferrique (fer III), car elle est inoffensive pour les autres animaux comme les chats, les chiens ou les hérissons.
Pour les limaces et les escargots, en revanche, c’est sans appel. Il suffit de les disperser généreusement: après ingestion, les indésirables s’éloignent pour mourir à l’abri des regards. On ne constate pas immédiatement les effets, mais j’ai eu l’impression que le jardin retrouvait peu à peu son calme. Une petite victoire, certes, mais encourageante.
À proscrire: le sel
Combattre les limaces au sel, c’est non! Elles se dessèchent et meurent dans d’atroces souffrances. À ce compte-là, mieux vaudrait encore les éliminer au couteau ou aux ciseaux. Ce n’est pas à la portée de tout le monde, certes, mais pour celles et ceux qui veulent en finir rapidement, c’est la solution la plus radicale.
En plus des espèces nuisibles, il existe aussi des escargots utiles qu’il convient de protéger. Parmi eux figurent les escargots à coquille, les escargots de Bourgogne et les limaces léopards. Ces derniers se nourrissent notamment des œufs d’autres limaces.
Essai no5: parfois, la meilleure attaque… c’est la défense
Dans ma lutte acharnée contre ces ennemis gluants, force était de constater que je progressais – soyons honnêtes – à la vitesse d’un escargot. Il était temps de revoir ma stratégie. J’avais privilégié l’offensive, mais si, au fond, la clé de la victoire résidait dans une défense bien pensée? J’ai donc entrepris de bâtir ma forteresse. Trois lignes de défense se sont rapidement imposées comme essentielles:
Barrière anti-limaces et anti-escargots
Un investissement conséquent, certes, mais largement justifié. J’ai opté pour une barrière en métal, solide et efficace – j’en suis très satisfaite. Point crucial: après l’installation, il est impératif d’éliminer toutes les limaces déjà présentes à l’intérieur et de s’assurer qu’aucune plante ne crée de pont permettant leur retour.
Ruban de cuivre
On dit que le cuivre a un effet toxique sur les mollusques. Un soir, face à mes pots de coriandre littéralement envahis, j’ai craqué: j’ai entouré chaque pot d’un ruban de cuivre. Et là, miracle: la fête était terminée.
Cultiver en hauteur
Nous savons tous que limaces et escargots ne brillent pas par leur rapidité. Plus le chemin vers la précieuse salade est long et escarpé, plus elle a de chances d’atterrir dans mon assiette plutôt que dans l’estomac d’un gastéropode. Autrement dit: vive les plates-bandes surélevées! Les pots suspendus ou les socles sont aussi de précieuses aides.
Dernier espoir: adopter un canard?
Il reste une stratégie que je n’ai pas encore explorée: laisser les prédateurs naturels régler le problème des escargots.
Le hérisson, par exemple, est connu pour manger des escargots. Mais il ne peut à lui seul garantir un jardin sans nuisibles, car ces derniers ne constituent qu’une petite fraction de son régime alimentaire. Avec les coureurs indiens, l’approche est radicalement différente: ces canards sillonnent le jardin eux-mêmes, traquant les limaces et les escargots avec ardeur et les engloutissant avec délectation. Aurais-je bientôt chez moi une petite armée caquetante? Probablement pas. Pas pour l’instant. Mais qui sait… Peut-être jouerai-je cette carte si toutes les autres échouent.
Conclusion: le bar à salades est (en partie) fermé
Après des années de lutte acharnée, de tactiques défensives plus ou moins efficaces, j’ai enfin trouvé une forme de paix.
J’ai appris à bien protéger les trésors du jardin: salades, herbes aromatiques et légumes préférés. Je sacrifie sans trop de regrets quelques fleurs et plantes secondaires au destin – ou plutôt au prochain glouton qui osera s’aventurer dans le potager.
Appelons cela une trêve.
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J'aime me plonger dans d'autres mondes, que ce soit à travers des histoires passionnantes, en voyageant dans des pays et des cultures lointains ou dans mon propre petit jardin - je suis toujours en quête de découvertes. Et quand il est temps de se détendre, vous me trouverez sur mon tapis de yoga ou avec un bon livre à la main.
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