Test du laptop Surface 13": design fin et batterie puissante pour le quotidien

Nous connaissions les Surface 13,8" et 15". Désormais, un appareil plus petit de 13" est arrivé sur le marché. Il semble compléter la série à merveille, mais, tout bien considéré, ses spécifications ne sont pas du tout comparables. En effet, techniquement, le Surface 13" est autonome, mais inférieur à ses deux concurrents, ce qui explique aussi son prix plus avantageux. Ce qu’il a à offrir? Tu peux le découvrir ici!

Le Surface Laptop 13" est disponible en deux capacités: 256 Go ou 512 Go. Dans cet article, nous avons uniquement testé la version de 256 Go, pour un usage privé.

Emballage et première impression: convaincant, à quelques exceptions près

La qualité des finitions de l’appareil m’a sauté aux yeux dès l’unboxing: visuellement, l’emballage, comme la machine elle-même, donne une impression de sobriété et d’élégance inscrites dans l’air du temps. Mais dans la boîte, nulle trace du bloc d’alimentation, ce qui m’a un peu déconcertée, car ce n’est pas le cas pour les modèles précédents tels que le Surface Pro 11 ou Pro 7.

Comme pour les smartphones, Microsoft renonce à fournir le chargeur de l’appareil. Si tu commandes cette machine, tu devras donc penser à ajouter le bon chargeur dans ton panier. Toutefois, attention: contrairement au Surface 13,8" et au 15", le Surface 13" ne dispose pas de port Surface Connect. Il lui faut un bloc d’alimentation USB-C. L’avantage: Tu en as sûrement déjà un à la maison. Par chance, le chargeur USB-C de mon ordinateur portable de travail traînait par-là.

Une fois l’ordinateur ouvert, le clavier compact apparaît. Là encore, tout semble bien fini. Le pavé tactile de la souris est centré et offre une bonne prise, le clavier s’intègre parfaitement dans le boîtier. On remarque toutefois les forts reflets du touchscreen.

L’écran est lisse et brillant: cela fait une nette différence par rapport aux écrans mats et antireflets de mes appareils précédents. La surface évoque celle d’une tablette ou d’un smartphone; lorsque le laptop est éteint, je peux m’y voir clairement. Ce n’est pas une très bonne nouvelle pour toutes les personnes, qui aiment naviguer, comme moi, en mode sombre.

Design et haptique: un beau boîtier léger

Avec un poids de 1,22 kg, ce laptop est très léger et avec ses dimensions de 256 x 214 x 16 mm, il devrait pouvoir facilement trouver une place dans n’importe quel sac. Le boîtier est principalement composé d’aluminium. Celui de notre test est de couleur platine. Le logo Microsoft est placé au milieu du couvercle et a un effet miroir. L’ensemble est très chic. L’appareil est élégant, sans pour autant paraître fragile.

Pour les connexions, Microsoft s’est limité à l’essentiel. Personnellement, il me manque une entrée HDMI ou un DisplayPort. Pour relier le laptop à un écran, il faut soit opter pour l’adaptateur adéquat, soit pour une station d’accueil adaptée.

La bonne première impression du clavier ne trompe pas: la frappe est agréable, silencieuse, avec une bonne course et un point de pression clairement défini. Seule la touche «Entrée», très étroite, demande un peu d’adaptation. Le bouton d’alimentation fait également office de capteur d’empreintes digitales et permet un déverrouillage rapide bien pratique. La touche au motif de coucher de soleil (F5) sert à l’éclairage du clavier, qui peut être réglé sur trois niveaux. Le pavé de la souris aux dimensions généreuses réagit avec précision et offre un appui fiable.

Comme tout PC Copilot+, le clavier est doté d’une touche dédiée à Copilot de Microsoft qui permet d’accéder directement aux fonctions de l’IA.

PC Copilot+: quand l’IA et le système d’exploitation collaborent

Au démarrage s’affiche sur le bureau le fond d’écran animé classique des PC Copilot+. Copilot est intégré dans la barre des tâches. Et pas seulement à cet endroit-là: il est possible d’y accéder directement aussi bien depuis Edge que depuis les applications Office. L’IA peut intervenir chaque fois que nécessaire. Elle peut être activée en un clic et grâce à son intégration impeccable et fluide, elle s’assimile naturellement au système.

Dans notre rapport de test sur le Pro 11 et le Pro 7 (en allemand), nous avons déjà mis l’IA à forte contribution. Dans le test d’aujourd’hui, je m’intéresse à la fonction «Summarize» et à Copilot comme assistant dans le navigateur Edge. En quelques clics, il résume des vidéos et des articles entiers, répond à tes questions et te fournit son aide. Toutefois, comme c’est généralement le cas avec les IA, les informations qu’il fournit sont sans garantie.

Données techniques

Le processeur est un Snapdragon X Plus à huit cœurs avec une fréquence de 3,30 GHz. Longtemps, les processeurs à architecture ARM ont été réservés aux smartphones et aux tablettes. Toutefois, ils ont peu à peu trouvé place dans nos laptops du quotidien, comme c’est le cas dans notre exemple. Côté performances, le processeur gère facilement les tâches pour lesquelles le Surface a été conçu c’est-à-dire le quotidien, les études, la navigation, YouTube. Mais, si on devait l’utiliser pour le traitement professionnel de vidéos et de graphismes, ou encore le gaming, il atteindrait rapidement ses limites. Il n’est tout simplement pas prévu pour cela. Idem pour le GPU: le processeur graphique suffit amplement pour les applications Office, la lecture de vidéos 4K, les appels vidéo, les jeux de navigateur ou Android, ou encore le travail d’images simple (par exemple avec Canva). Il ne pourra pas faire plus, mais personne ne le lui demande. Cet appareil mise sur l’efficacité et la longue durée de vie de sa batterie, et pour cela, ses performances sont solides.

Concernant les programmes, mentionnons encore que la prise en charge native des logiciels est encore (!) limitée pour ce type de processeur. Tous les programmes ne sont pas compatibles avec ARM ni disponibles en version ARM. Certains doivent être émulés, quand d’autres peuvent carrément être supprimés. Pour les programmes actuels et les plus utilisés, la prise en charge est toutefois bien étendue et de nombreux développeurs publient désormais des versions ARM pour leurs programmes.

Performance et température du processeur: suffisantes, mais chaud devant en cas de forte charge!

Dans le cadre d’une utilisation quotidienne, la température du processeur oscille entre 46 et 48 degrés et ne présente donc absolument aucun risque. Le laptop du test étant flambant neuf, il fonctionne chez moi avec une charge en arrière-plan presque minimale. L’ajout d’autres programmes et processus fait grimper la température du processeur de quelques degrés. Allumé, le laptop est silencieux. Tellement silencieux qu’au début, je pensais qu’il se refroidissait passivement.

Voyons ce qui se passe lorsqu’on fait un peu (beaucoup) grimper la température du laptop. Pour y parvenir, je règle d’abord le mode d’alimentation sur «Performances élevées» afin de tirer le maximum du processeur. Pour le deuxième test, je choisirai le réglage par défaut «Utilisation normale». Cinebench (version ARM) a poussé Surface dans ses retranchements. Pendant les tests, le laptop est resté branché sur secteur. Les résultats sont restés dans la norme; l’appareil tient ses promesses.

Pendant ce temps, j’ai fait mesurer la fréquence d’horloge et la température du processeur.

Valeurs des capteurs pendant le test multicœur en «Performances élevées»

La fréquence d’horloge a bondi à 3,2 GHz et est restée stable quasiment tout le temps. La situation est moins réjouissante en ce qui concerne la température: pendant le test multicœur, le laptop a ventilé bruyamment, mais sa température est restée constante tout du long, dans ses limites thermiques supérieures, soit environ 95 degrés. De nombreux processeurs auraient ralenti vers 85 degrés maximum. Bien que l’on perçoive une réduction de la cadence au bout de 14 minutes d’utilisation, la température reste supérieure à 90 degrés.

Comme j’ai été surprise par les températures mesurées, j’ai effectué un deuxième test et mesuré les températures avec un autre programme, spécifiquement conçu pour les ARM. Les résultats sont sans appel: le Surface 13" est bel et bien une petite tête brûlée quand il tourne à plein régime.

Là encore, l’appareil s’est mis à ventiler bruyamment, sans réussir à refroidir pour autant. L’appareil n’a pas de refroidissement passif: la sortie d’air se trouve dans la barre de charnière arrière. Quoi qu’il en soit, il faut éviter de charger le processeur plus que nécessaire. De la même manière, il faudrait renoncer à passer au mode d’alimentation «Performances élevées».

Valeurs des capteurs durant le test multicœur en mode «Utilisation normale»

Ici apparaissent bien plus de ralentissements de cadence. La fréquence d’horloge saute presque directement à 3,2 Ghz, mais elle ralentit brièvement à plusieurs reprises après deux minutes, avant de diminuer finalement au bout de sept minutes. Ensuite, elle oscille entre 2,2 et 2,6 GHz. Là encore, la température est très élevée: au début, elle tourne autour de 95 degrés, comme en mode «Performances élevées», mais après la baisse de régime, elle varie entre 79 et environ 88 degrés. C’est encore excessif.

Une batterie aux performances remarquables

L’autonomie de cet appareil semble impressionnante: la batterie est censée tenir jusqu’à 23 heures. Par conséquent, je n’ai pas voulu manquer l’occasion de la mettre à l’épreuve: je suis passée en mode «Performances élevées», j’ai laissé quelques onglets ouverts, une vidéo YouTube HD d’un feu de cheminée de 24 heures et, tandis que je laissais simplement le laptop travailler, le logiciel BatteryInfoView faisait les mesures nécessaires. La batterie a tenu environ 14 heures avant de s’éteindre tard dans la nuit. Autant dire que cette performance a plus que dépassé mes attentes. La promesse d’une autonomie de batterie «jusqu’à 23 heures» est donc possible par une utilisation modérée, car les vidéos en ligne HD sont gourmandes en énergie. Avec une vidéo en local, la charge serait nettement plus faible, à l’instar de l’une des deux autres options d’alimentation: tu pourras donc facilement voler jusqu’en Thaïlande ou en Amérique en faisant un marathon Netflix.

Les valeurs m’ont tellement surprise que j’ai dû effectuer un autre test multicœur et un monocœur avec Cinebench... cette fois-ci sans alimentation électrique. Je voulais voir quelle était la consommation de batterie du processeur utilisé avec une charge maximale et en mode d’alimentation «Performances élevées». Un petit jeu de plus.

Vitesse de lecture et d’écriture solides

L’UFS enregistre une vitesse de lecture et d’écriture pouvant atteindre respectivement 3840 Mo/s et 3200 Mo/s, des valeurs très élevées pour un appareil du quotidien! Les accès 4K sont également suffisamment rapides pour que le système reste fluide et réactif. Dans l’ensemble, la performance de la mémoire correspond bien à l’ambition du laptop comme compagnon mobile standard: elle est suffisamment rapide pour ne pas générer de retards perceptibles.

Conclusion: un ordinateur endurant et fiable pour la vie de tous les jours, mais une vraie tête brûlée et un prix élevé

Le Surface 13" séduit par son design élégant, ses finitions de qualité et son faible poids. Il est parfait pour les déplacements. L’autonomie de la batterie est particulièrement impressionnante: elle peut facilement tenir une longue journée de travail ou un vol long-courrier. Grâce à un refroidissement silencieux et à une utilisation fluide, l’appareil convient parfaitement aux études et à la consommation de fichiers multimédia. Les fonctions d’IA intégrées permettent à l’utilisateur d’être plus efficace au quotidien sans l’envahir.

En cas de charge élevée, le laptop montre toutefois des faiblesses thermiques évidentes et il manque de puissance pour supporter les logiciels exigeants ou les tâches créatives professionnelles. Au vu de l’équipement technique plutôt simple, on peut critiquer le rapport qualité-prix et le nom de l’appareil qui peut s’avérer trompeur.

Mais si tu cherches un dispositif élégant et endurant pour un usage quotidien, ce laptop fera ton bonheur.

Source image de couverture: Microsoft | Surface 13"